La mobilité, l’autre vulnérabilité énergétique

Mathieu Saujot, "Policy Brief" n°05, Iddri, 12 mars 2012, 6pp.

Mardi 17 avril 2012, par RAPPEL1 // Énergie, mobilité et transports

La précarité énergétique est le plus souvent abordée dans sa dimension bâtiment, mieux identifiée et mieux connue que sa composante transport. La dimension mobilité apparaît en effet comme une question plus exploratoire qui n’est pas toujours abordée dans les rapports traitant de la précarité-.
Si l’Observatoire national de la précarité énergétique, lancé en 2011 et porté par l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) et les ministères de l’Écologie et de l’Économie, intègre cette question dans sa mission, il se concentre tout de même sur le logement. Cet état de fait peut s’expliquer par la relative absence d’acteurs de ce champ susceptibles de porter cette question, comme ils peuvent exister pour le logement, mais aussi par une différence de perception entre la gravité des impacts de la composante bâtiment (exposition au froid) et celle liée à la mobilité.
Plus largement, l’identification d’une problématique de vulnérabilité est aussi de l’ordre politique et symbolique, et n’est pas toujours directement déduite de la perception des ménages. Par exemple, s’il existe des tarifs sociaux pour l’électricité et le gaz, peu de choses sont faites pour l’alimentation, poste contraint pourtant très important dans le budget des ménages.
Il nous semble donc nécessaire d’insister sur l’importance de cette problématique et sur le fait que la précarité énergétique est double et doit être analysée en tant que telle. La vulnérabilité énergétique liée à la mobilité représente en effet un enjeu considérable, avec 23 % des ménages concernés pour un territoire comme celui de l’aire urbaine de Lyon (Verry, Vanco, 2009).

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