Dans son rapport annuel, l’Onpes aborde la question du mal-logement « en tant que facteur récurrent de la persistance de la pauvreté et de l’exclusion ».

Les auteurs du rapport constatent que le mal-logement persiste, malgré l’accroissement continu du nombre de résidences principales et une amélioration du confort sanitaire de base dans les logements.

Deux « seuils de gravité » sont ainsi analysés dans l’appréciation de la crise du logement :

  • l’augmentation des dépenses effectivement consacrées au logement compromettant la capacité des ménages à bas revenus à subvenir à leurs autres besoins. En 2013, près d’un tiers de ces ménages dépensaient pour leur logement plus de 40% de leurs ressources contre un peu plus d’un cinquième en 2001 ;
  • les situations marginales d’habitat qui toucheraient environ 1,6 millions de personnes.

Sans surprise, les ménages aux bas revenus sont plus souvent logés dans le parc locatif et habitent autant dans les grandes villes, où se concentrent les emplois mais aussi les loyers les plus élevés, que dans les villes moyennes ou les communes rurales.

Ce rapport invite à réfléchir aux moyens de développer l’offre locative accessible aux ménages modestes, tout en interrogeant les logiques d’aménagement du territoire, notamment en matière de répartition des emplois.

Lire le rapport annuel de l’ONPES :

« Mal-Logement, mal-logés » ONPES, Mai 2018