Rapport de l’AIE : « Evaluating the co‐benefits of low‐income energy‐efficiency programmes »

Retours des ateliers menés les 27-28 janvier 2011 à Dublin

Mercredi 26 octobre 2011, par RAPPEL1 // En Europe et ailleurs

L’unité "efficacité énergétique" de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a lancé un nouveau programme de travail sur les politiques d’efficacité énergétique destinées à réduire la précarité énergétique. Cette nouvelle politique de recherche met l’accent sur les programmes d’investissement direct en faveur de l’isolation des logements des ménages modestes, que de nombreux pays membres de l’AIE ont mis en place dans le but de réduire les factures d’énergie des ménages à faibles revenus.

Un problème récurrent de ce type de programmes réside dans la modestie des économies d’énergie réalisées, lorsqu’elles sont comptabilisées de manière isolées, par rapport aux investissements requis, suggérant un faible « retour sur investissement » des dépenses publiques engagées.
Cependant, observés plus largement, ces investissements sont également bénéfiques pour les propriétaires, les fournisseurs d’énergie, les ménages participant au programme, les collectivités locales et la société dans son ensemble.
Ces « co-bénéfices », qui ne se situent pas dans le champ strict des économies d’énergie, ne sont actuellement pas pris en compte dans l’évaluation des programmes. Or ils devraient l’être systématiquement, afin de fournir une image complète des impacts de ces programmes d’investissement en faveur de l’isolation des logements des ménages modestes.

Parmi les co-bénéfices « non-énergétiques » à mettre en avant, l’étude de l’AIE cite notamment :

  • la réduction des émissions de gaz à effet de serre
  • la réduction du coût des infrastructures énergétiques
  • la réduction des aides au paiement des factures d’énergie
  • l’amélioration de la santé
  • les bénéfices pour l’emploi et le commerce locaux
  • la valorisation des biens immobiliers
  • la valorisation de l’image de la collectivité
  • la réduction de la mobilité résidentielle non voulue

Ces co-bénéfices peuvent êtres catégorisés en fonction de la nature du bénéfice (financier direct ; économique indirect ; social) et du bénéficiaire (les ménages eux-mêmes ; les fournisseurs d’énergie, les collectivités locales et leurs administrés – qui payent des taxes ou contributions diverses ; les propriétaires de biens immobiliers ; la société).
Afin de discuter ces différents aspects, l’AIE a organisé une série d’ateliers de travail auxquels ont participé des chercheurs et responsables de structures très variées, à dimension internationale.

Les conclusions issues de ces échanges sont téléchargeables dans le rapport intitulé « Evaluating the co‐benefits of low‐income energy‐efficiency programmes » (Evaluer les co-bénéfices des programmes d’efficacité énergétique pour les ménages modestes).