Rapport de la Fondation Abbé Pierre : 1,2 millions de mal-logés en Ile-de-France

Publié le 6 novembre 2019
Source : Fondation Abbé Pierre, Octobre 2019


La Fondation Abbé Pierre publie un éclairage francilien de son rapport sur le mal-logement en France en 2019.

L’Île-de-France, pourtant la région la plus riche du pays, compte le plus de ménages pauvres et de logements chers et concentre 1,2 millions de mal-logés (parmi les 4 millions que compte le pays), 33% des habitants en bidonvilles, près de 34% des demandes d’HLM et 41% des expulsions locatives effectives.

 Les ménages à bas revenus en payent le prix fort. Ils ont littéralement été écartés du marché de l’acquisition pour se rabattre sur un parc locatif privé de plus en plus cher (« en quarante ans, alors que les revenus ont été multipliés par 7,2, les prix d’achat l’ont été par 13,9 et les prix à la location par 10,1»), obligeant de surcroît de nombreuses familles à se serrer davantage dans des logements de moyenne voire de mauvaise qualité.

Pour celles et ceux qui n’ont pu accéder ou qui n’ont pas pu se maintenir dans leur logement, l’accès à un abri n’est pas forcément garanti et ce, malgré une multiplication des capacités d’accueil d’urgence. 200 000 personnes sont privées de domicile personnel en Île-de-France (hébergement contraint, en chambre d’hôtel, sans-domicile et en habitation de fortune).

Le rythme des mises en service de logements, notamment des logements sociaux à bas loyer reste nettement insuffisant. La part des logements sociaux les moins chers s’amenuise d’année en année (les logements en dessous de 6 euros/m2  représentent 42 % du parc social en 2018 contre 49 % en 2012).

À l’heure où les politiques de l’habitat peinent à se mobiliser pour les plus défavorisés et dans un contexte de baisse des financements publics, la Fondation Abbé Pierre souhaite remettre les personnes mal logées au cœur du débat.


La 1ère partie du rapport est dédiée à l’état des lieux sur la situation du mal-logement en Île-de-France.
La 2nde partie présente dans un tableau de bord les différentes évolutions des composantes et manifestations du mal-logement : l’absence de domicile personnel, les difficultés d’accès au logement, les mauvaises conditions d’habitat, les difficultés pour se maintenir dans son logement , les blocages dans les parcours résidentiels.
La 3ème partie s’attache à rappeler les fondamentaux que toute politique en matière d’habitat, de logement et d’hébergement (qu’elle soit locale, départementale, métropolitaine ou régionale) doit intégrer : Loger plus et mieux les plus modestes, Prévenir et combattre les facteurs d’exclusion, Construire une région équitable et accueillant.
La 4ème partie présente des exemples de projets soutenus par la Fondation grâce à ses donateurs.

Eclairage sur « l’État du mal-logement en Île-de-France »

Consulter également l’article d’UniversImmo.com.